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Le tour de Corse 2013

Le tour de Corse 2013

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Le tour de Corse !

du samedi 25 mai au dimanche 2 juin

 

Nous étions 12, dont 11 roulants : Patrice, Patrick, Etienne, Maxime, Ricardo, Eric, Rémy, Fred, Didier, Catherine et Jacques et une conduisant le camion suiveur : Isabelle. On a regretté l’absence de deux de nos amis ayant eu quelques soucis avant le départ et n’ayant pu se joindre à nous.

La notion de « tour » s’est révélée fortement sujette à interprétation : notre ami Maxime, qui a pris en main la définition de l’itinéraire, a en effet une compréhension zigzagodromique  de ce concept. Ainsi, partis de Bastia sur la côte est le premier jour, nous dormions sur la côte ouest le soir, puis après y être restés deux jours, nous traversions la Corse (qui comme chacun sait est une montagne), pour aller sur la côte est, nous retournions sur la côte ouest, le 6ème jour (la corse étant toujours une montagne), pour revenir à l’est le jour suivant, puis retour à l’ouest à notre point de départ de la veille le 8éme  jour (la Corse persistant à être une montagne),  et enfin nous restions de ce côté de l’île, pour reprendre l’avion à Ajaccio. « Ajaccio ? » me direz-vous, « mais c’est à 150km de Bastia, ça ne fait pas une boucle ! ». Juste remarque. Ce « tour » n’est pas à un paradoxe près. Notons que cet itinéraire nous a permis de passer par les plus beaux coins de Corse (à défaut de toujours les voir, le brouillard ayant parfois compliqué la situation).

Mais rentrons dans les détails :

1er jour: Ça se corse sur le Cap ! Bastia – Saint Florent 116 km 1580m de D+ (selon open runner)

Nous sommes partis en retard de Bastia! Le transport des sarcophages dans lesquels certains de nos amis entreposent leurs précieuses bicyclettes pour voyager a quelque peu désorganisé la routine d’ADP (aéroport de Paris). L’avion est ainsi parti avec une bonne demi-heure de retard. Passons sur le délai de « remontage » des susdites précieuses bicyclettes une fois extraites de leur sarcophage (très, très, très exceptionnellement, Catherine était la première prête, et a attendu ses camarades cyclistes pour la seule fois de la semaine)

Par ailleurs les Farge, refusant obstinément de mettre un « s » à leur nom lorsqu’ils sont deux, n’ont pas pu prendre l’avion prévu, pour une malheureuse histoire de différence d’orthographe.

Mais fort heureusement, tout s’est arrangé, et à 14H, tout le monde roulait. Tout s’est arrangé… sauf le temps, le vent, assez réputé pour son caractère capricieux sur le Cap, s’étant levé, et les nuages, lourds d’averses et de grêle étant apparus dans le ciel.

Deux solutions ont alors émergé : ceux qui étaient partis les premiers (sans attendre les Farge (s ?)) ont choisi de couper par le col de sainte Lucie, une averse énergique ayant un peu douché leur enthousiasme ; ceux qui étant partis les derniers ont décidé de faire le tour complet du cap, ont affronté un vent à décorner les cocus, ce qui améliore l’aérodynamisme, et sont arrivés assez tard, raisonnablement épuisés. Fort heureusement un très bon accueil à Saint Florent a remis tout le monde sur pied ! 

2ème jour: Belle balade en Balagne ! Saint Florent-Calvi 109km 1713 de D+ (les verrues ne sont pas incluses)

Après la magnifique traversée du désert des Agriates, on découvre en Balagne le charme des petites routes Corse : raides et mal pavées. On découvre également le premier des somptueux pique-niques (au col de Colombano), que nous organisera Isabelle qui assure la logistique de cette randonnée.

Maxime, non content d’avoir inventé le concept de « tour qui zizague » invente la notion de « verrue ». La verrue est au vélo, ce que le diverticule est à la randonnée pédestre. Elle commence par une explication du genre « c’est pas long, ça descend tout le temps (ce qui est bizarre partant d’un point haut où l’on reviendra), et ça permet de passer par un endroit qu’il est inenvisageable de louper à l’occasion d’un voyage en Corse ». Elle se termine par une abominable bavante, pour aller voir un site parfois assez quelconque.

L’arrivée à Calvi sera étagée, entre ceux qui suivent bêtement les panneaux indicateurs et qui termineront au plus court par la route nationale, les consciencieux qui savent lire une carte, et qui prendront le col de Salvi prévu par l’itinéraire, et les adeptes des verrues qui s’égaieront dans la nature.

3ème jour: On ne Cale  pas aux calanches ! Calvi-Piana 94 km 1690m de D+

Cette journée présente l’avantage incontestable de n’offrir qu’une route, si l’on ne s’est pas trompé à la sortie de Calvi. Et quelle route ! Bord de mer jusqu’à Galéria sous un soleil magnifique, déjeuner au col de Palmarella (Cf. ci-dessus concernant la qualité du pic nic), puis col de la Croix et regroupement à Porto. Journée agrémentée par un quarteron d’anglaises en goguette qui suivait la même route que nous. Patrick se révèlera particulièrement intéressé.

Certain pessimiste considérait la remontée à Piana comme une indigeste cerise sur le gâteau de cette belle  journée : elle sera avalée sans peine par chacun, l’éblouissant paysage des calanches faisant oublier fatigues et courbatures ; certains partiront même en promenade  à pied pour ne rien manquer de ces paysages. Toutefois, notre ami Rémy, presque arrivé à Piana, entendant un craquement suspect, eut le salutaire réflexe d’accélérer au max, et évita ainsi de recevoir une énorme branche d’eucalyptus sur la tête. La moto qui venait en face ne put freiner à temps. Heureusement plus de peur que de mal, et chacun repartit une fois la route dégagée.

Nous retrouverons dans un café nos cyclistes britanniques, qui nous donneront une juste idée de ce qu’est la « bonne organisation » d’une randonnée cycliste (hôtel quatre étoiles, avion privé etc..) et paieront nos consommations.

4ème jour : ça mouille à Vergi-eau ! Piana –Ponte Leccia 104 km 2046m de D+

La météo annonçait de la pluie ! Elle avait raison. Nouvel émerveillement jusqu’à Porto par un temps acceptable, puis on attaque les 34 km du col de Vergio. Pendant quelques km, on fait semblant de croire que c’est du crachin, mais au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence : c’est de la pluie ; et du brouillard : on passe devant les parkings aménagés aux points de vue ; on ne s’arrête pas, les 30 m de visibilité limitant un peu l’intérêt du paysage.

Paroxysme de pluie au col ; fort heureusement, un km plus loin s’offre un resto accueillant dont le séchoir à mains permettra de réchauffer nos vêtements trempés. Ceux qui n’ont pas filé sous la pluie reprennent la route après l’averse. On se regroupe pour déjeuner à Calacuccia chez une copine de Ricardo (si vous êtes paumé quelque part en France, demandez  à votre copain mexicain de vous indiquer une bonne adresse). Puis on repart sous le soleil, sauf Rémy dont le vélo a été bousculé par un camion : une roue fortement voilée. Très belle descente par la scala santa Regina, et col de la Croce d’Arbito pour les plus courageux, la verrue du jour ayant consisté à raccourcir le parcours. A Ponte Leccia, nous découvrirons un aspect nouveau de l’accueil corse : vous dérangez, mais si vous payez très cher, on va vous tolérer. Ça tranche avec la gentillesse dont font preuve habituellement les insulaires.

5éme jour : Galères à Aléria ! Ponte Leccia-Aléria  101 km 985m de D+

On découvre que les réparateurs de vélos sont aussi rares en Corse que les stakhanovistes ! Ainsi, Isabelle et Rémy partent à Borgo (Bastia) changer la roue, pendant que les autres prennent la direction du col de Prato, une verrue étant rajoutée par les plus costauds pour attendre Rémy, qui finalement nous retrouvera au déjeuner à Ste Andréa de Cotone. La  descente jusqu’au lieu du pique nique est un rêve, la succession des villages dans cette magnifique vallée étant enchanteresse (même si les cochons empiètent parfois sur la route).

Maxime découvre que sa roue libre est entrain de rendre l’âme. Nouveau voyage à Borgo pour effectuer la réparation ! Pendant ce temps cheminement vers Aléria par la montagne (Linguizzetta), où la piscine de l’hôtel se révèle très fraiche (mais ça n’empêchera pas la baignade). Maxime et Fred revenus de Borgo à vélo arriveront fort tard et fort fatigués.

6ème jour : On en bave à Bavella! Aléria-Propriano 134 km 2350m de D+

Conseil de guerre au petit déjeuner pour choisir la route à suivre, du grand mauvais temps étant annoncé sur la montagne. On décide donc de rester en plaine jusqu’à Solenzara, puis de passer le col de Bavella, le sud semblant moins menacé. « Ça monte bien » nous dit Maxime. Piège de la langue française : il fallait comprendre ça monte très fort. Partis sous le soleil avec en perspective les magnifiques aiguilles, nous franchirons le col sous les nuages, sans pluie, mais avec du froid et du vent.  On se précipite donc à Zonza pour déjeuner au sec, et laisser passer deux grosses averses. On croisera nos anglaises, qui ne sont plus que deux à vélo, et filent vers la côte espérant trouver le beau temps (elles sont plus riches que nous mais moins opiniâtres!) On repart sous le soleil revenu, par Levie et Ste Lucie de Tallano. Encore une journée qui nous offre de très beaux paysages. Eric qui est descendu en marche de son vélo, et Catherine qui mollit un peu, descendront en camion.

7ème jour : Bonne farce à Bonifacio! Propriano-Porto Vecchio 82 km 1030m de D+

Les jours précédents ayant laissé quelques séquelles, et le temps sur la montagne étant toujours incertain, l’itinéraire choisi devait être « en plaine ». L’expérience révèlera qu’il n’est pas si facile de rouler « en plaine » en Corse.

Deux groupes se séparent : les uns désireux de voir Bonifacio acceptent de parcourir de nombreux km de grand-routes ; les autres (les quatre sages, Patrice, Etienne, Catherine et Jacques) coupent par de petites routes. Les premiers commencèrent la journée par une verrue «  petit détour à plat » qui leur valut 600m de dénivelé. Ils rattrapèrent les seconds à un point de vue un peu avant le lion de Rocapina. Certain costaud semblait commencer de trouver qu'il y avait vraiement beaucoup de côtes dans cette région et faisait preuve d'un peu d'impatience (pas de nom, pas de nom). Finalement le temps fut beau et chacun fut content de sa journée, les kilométrages et dénivelés étant bien différents. Les « sages » eurent le temps de visiter tranquillement la vieille ville et de prendre l’apéro au soleil.

8ème jour Bons baisers de Bacinu ; Porto Vecchio-Propriano 70 km 1450m de D+

L’oncle Corse d’un de nos amis, résidant à Porto Vecchio, nous mettra sur la route et nous fera un brin de conduite en direction du col de Bacinu, qui se monte très bien, dans un joli paysage avec vue sur la baie. Descente par de toutes petites routes, mais bien revêtues, pour arriver en un lieu de pique nique très agréable au bord de la rivière Rizzanese. Est-ce le caractère émollient de ce bord d’eau ou la fatigue des jours précédents?  Seuls quelques courageux prirent le dernier col (col de Siu) après le village d’Arbellara. En revanche on assista à une ruée générale vers les divers bistros du front de mer à Propriano, le temps chaud paraissant vouloir s’installer.

Il se trouvait de moins en moins de candidats pour railler les vacanciers paresseux qui vont de la plage au bistro et du bistro à la plage ; il y en a même qui étaient prêts a admettre que dans des circonstances très particulières, et durant quelques jours seulement, l'activité "plage" pouvait être très agréable!

Lors de ce dernier repas, fut conclue une  intéressante étude comparative des différents crus de vins corses (rouges et blancs), engagée dès le premier soir à St Florent! Pour avoir le résultat, s'adresser à Patrick et Etienne.

9ème jour Les côtes de la Côte ; Propriano-Ajaccio 75 km 956m de D+

Nous retrouvons la route de la côte sous un soleil et une chaleur enfin printaniers. La route se révèle une succession de montées très raides suivies de descentes de même métal, ce qui fait de ce dernier jour un parcours assez fatigant. Fort heureusement, nous nous arrêtons pour déjeuner sur la très belle plage de Verghia, sous les pins. Isabelle sauvera l’honneur de la troupe en prenant le seul bain de mer du séjour (on ne compte pas le plongeon de Maxime qui avait sorti sa combinaison en néoprène).

On poursuit notre route pour terminer à proximité d’Ajaccio par une route à quatre voies cyclisticide qui nous conduit à l’aéroport. Démontage et emballage des vélos, remise en marche des sarcophages, négociations administratives, etc… les choses se passeront mieux qu’à Orly, et tout le monde prendra le même avion.

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Une fois encore tout c’est parfaitement bien passé. Malgré une météo peu favorable, d’astucieuses adaptations de parcours de dernière minute nous auront permis de profiter au mieux du séjour. L’ambiance a été excellente comme d’habitude et fusent déjà des idées pour l’an prochain…..

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