Italie 2015
Italie 2015
1er jour Samedi 20 juin 2015 Vérone- Pont Arche
Regroupement à l’aéroport de Vérone. Nous y retrouvons Sylvie et Rémi en charge du convoyage des vélos et bagages, en camion depuis Ville d’Avray. Nous sommes au complet : outre les deux précédents, Catherine A, Didier, Eric, Etienne, Patrice, Patrick P, Rémy, Ricardo et Jacques.
Première surprise, ces galopins d’italiens ont déplacé l’aéroport qui n’est pas là où Didier l’avait prévu à la lecture de sa carte. Qu’à cela ne tienne, l’itinéraire est modifié presto (pour ne pas dire illico) tant les ami-cyclistes sont gens d’infinies ressources et sagacité. Après 5 km pénibles, comme à chaque fois qu’on quitte un aéroport, on attaque de plus petites routes et on découvre les charmes de la signalisation à l’italienne, heureusement largement compensée par la gentillesse des personnes rencontrées qui nous remettent sur le bon chemin avec force gestes. On rejoint ainsi par une riche campagne le lac de Garde (enchanteur !) vers Lazise. On le suit pendant 60km poussés par un sympathique vent arrière. La route est magnifique et assez passante, mais il y a une bande cyclable parfois un peu obstruée par les lauriers roses en fleurs (jamais contents).
Le temps est beau avec de gros cumulus qui apportent quelques gouttes rafraichissantes, mais jamais de quoi enfiler un K-way
Vers 16H nous avons définitivement perdu Sylvie qui a eu des mots avec son GPS et est partie pour boucler le tour du lac. Nous nous décidons donc à déjeuner (1ères pâtes italiennes !) à Riva Garda, avant d’attaquer la montée vers Ponte Arche. Lacets dans les vignobles, beaux villages sur fond de lac de Garde en contrebas, puis on passe un petit col et le paysage encore riche et vert devient plus « montagne ».
Enfin Ponte Arche et l’hôtel Angelo (très sympa)
Une superbe journée de vélo pour ce 1er jour.
110 km, 1100m de D+
2ème jour Dimanche 21 juin Ponte Arche-Clès.
Nous avions prévu un PDDM à 8H pour démarrer à 9H. Nous partirons donc à 9H30, tournant résolument le dos à l’objectif. Un sympathique carabiniere qui était là pour faire la circulation d’une course cycliste nous remettra sur le bon chemin, en nous alertant sur les tunnels du parcours (qui ne se révélèrent pas bien méchants). On suit une gorge encaissée jusqu’à Bolbeno (ambiance forêt noire), puis montée à Madona di Campiglio par une belle route. Là deux écoles, ceux qui prennent le tunnel réservé aux voitures, ceux qui suivent l’itinéraire cycliste qui traverse le village. Les seconds étaient plus réjouis.
Ça ressemble au Tyrol, (maisons proprettes et fleuries, clochers à bulbe, peintures murales extérieures). Quelques gouttes. On passe le col del campo de Carlo Magna 1683m. Arrêt pour déjeuner dans la descente par un temps un peu menaçant. Sylvie a assuré ! Pique nique d’enfer.
A Dimaro le beau temps revient. On prend un peu de grand route, puis on trouve une super piste cyclable de l’autre coté de la rivière. Un bonheur. A 5km de Clès, pour ne pas arriver trop tôt, nous faisons le tour du lac par un beau paysage de vergers (pommes et kiwis).
A l’arrivée, pot sur la place de Clès (sympathique village) dans une ambiance de fête de la musique.
Ceux qui eurent recours à la courtoisie des autochtones pour trouver l’hôtel arrivèrent beaucoup plus vite que ceux qui se fièrent au GPS, et purent ainsi profiter tranquillement de la piscine (une vraie ! pas une baignoire améliorée).
103km, 1900m de D+.
3ème jour lundi 22 juin 2015, Clès Sénalès
Départ 9H15 direction Fondo sous un ciel un peu couvert, puis le col de Paso de la Palade qui monte tranquillement (1518m). Suit une magnifique descente, raide juste ce qu’il faut pour pouvoir lâcher les freins et ne pas pédaler, dans un paysage époustouflant sur la vallée de l’Adige. Petites surprises assez émotionnantes : dans les tunnels, le bon revêtement est remplacé par des pavés plus ou moins jointifs ! Visite de Mérano sous le soleil retrouvé, très belle ville de cure avec un beau centre historique. On déjeune dans un parc public. On prend une piste cyclable le long de la rivière et Sylvie troque son camion contre un vélo qui crèvera 10 Km plus loin (seule crevaison du séjour) ! Les cieux lui ayant ainsi envoyé le signal que sa vraie vocation est d’être camionneur, elle renonce au vélo (pour le séjour au moins). Profitant de cette crevaison, Patrice, le nez dans le guidon, double tout le monde et fonce en tête vers son destin. Il ne verra pas la vallée à droite que nous devions prendre. Négociations téléphoniques laborieuses pour le faire revenir sur ses pas. Pour sa peine, on le rangera dans le camion pour la dernière montée (il en est tout chagrin). Didier qui optimise les dépenses a en effet trouvé une sympathique pension de famille (Rainhoff Keller) « légèrement » à l’écart de la route, c'est-à-dire à 14km, mais surtout 950m plus haut. On y accède par des pentes à 12-13% ! Comme il y a des tunnels, on décide sagement de partir groupés et éclairés par le camion. Après quoi les départs s’effectuent comme à l’accoutumé dans le plus grand désordre. Arrivés à Sénalès (1500m, c’est le Tyrol Autrichien ou presque ; d’ailleurs on parle allemand), on ne regrette pas les efforts réalisés tans le paysage est beau et la pension accueillante.
93km, 2200m de D+.
4ème jour Mardi 23 juin 2015 Sénalès Bormio
Pluie au réveil, ce qui nous inquiète vue la journée qui nous attend. Mais le petit déj pris le temps s’éclaire et nous partons (presque à l’heure) sans pluie. Nous dévalons la route montée la veille laborieusement, jusqu’à l’Adige (550m) où nous retrouvons la piste cyclable. Elle n’est hélas pas aussi accueillante que la première partie : il y a quelques raidards sévères et des portions non macadamisées, de plus, le vent est contraire. Malgré des départs échelonnés, on se retrouve à Prato del Stelvio sous un beau soleil pour attaquer le col du même nom, avec vent favorable cette fois. La montée de 28 km est éprouvante (plus dure que le Ventoux). Malgré l’assistance maternelle de Sylvie qui nous attend de loin en loin avec ravito, vêtements chauds, soutien moral etc.…les 60 lacets (les 48 derniers étant numérotés), sont durs à avaler. http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.ulb.ac.be/di/ssd/ldoyen/images/stelvioOverview.jpg&imgrefurl=http://www.ulb.ac.be/di/ssd/ldoyen/f/stelvio.html&h=484&w=700&tbnid=jRfny9j5NVqGfM:&tbnh=90&tbnw=130&usg=__MvAuJWB39oOkfK33FhvZaJ9m56A=&docid=EPY-vOEVzPsCpM
Enfin le col à 2757m, où nous attend une soupe chaude préparée par Sylvie, pour lutter contre le froid. Patrice qui arrivera au sommet par ses propres moyens ( !!!!) aura même une averse de neige avant de redescendre.
Le paysage, très haute montagne (glaciers, sommets rocailleux) qui était très beau à la montée est magnifique à la descente (rude et austère). Après une vingtaine de km on débouche sur une vallée verdoyante et riante et sur Bormio, joli village italien, notre étape du jour. Le pot sur la place de l’église est bienvenu. On découvre devant le café un système de rangement des vélos original (barre horizontale où on accroche le vélo par la selle), laissant présumer que nous ne sommes pas les premiers cyclistes.
Puis l’hôtel, très beau (bleu avec des gerbes de fleurs violettes aux balcons).
95km, 2300m de D+
5ème jour Mercredi 23 juin Bormio Forcola
En route vers le col de Gavia par une magnifique vallée de montagne (presque aussi beau que les Pyrénées !) et par très beau temps. 1400 m de montée, par une pente pas trop sévère en moyenne, mais qui présente par moment des raidillons à 15 et 18% où on laisse quelques plumes, et qui occasionne des chutes de moral (celles-ci, plus les ennuis mécaniques, il y aura affluence pour tenir compagnie à Sylvie dans le camion). Enfin le col à 2660m. Descente difficile et dangereuse par une route raide et très mal revêtue au début puis extrêmement étroite (voie unique) qui occasionne des bouchons et ralentissements. On attendra le camion à Ponte di Legno, mais faisant confiance à son GPS, celui ci a pris un raccourci. Il est en fait à Monno un sympathique village qui ne présente qu’un inconvénient : il est à 2km de notre route au bout d’une robuste montée, vers le col de Mortirolo, que finalement personne n’empruntera. Pour se faire pardonner ce détour, Sylvie nous fait des crêpes sur son camping gaz. Nous attendions ensuite une descente jusqu’à Aprica qui se révèlera être un faux plat montant d’environ 20km depuis Edolo, suivi d’une très vive descente vers la vallée de l’Adda. On suit alors une piste cyclable vers Sondrio le long de la rivière (très belle, très calme, avec quelques passages difficiles dans les villages : gros pavés qui font de l’enfer du nord un paradis), mais qui fait de grands détours. On reprend donc une petite route pour améliorer la moyenne et arriver à Forcola, dans un hôtel aménagé dans une ancienne ferme fortifiée tout à fait surprenante.
142km, 2200 m de D+
6ème jour jeudi 24 juin 2015 Forcola Bergame.
On rejoint les bords du lac de Côme par une route un peu passante que l’on suit jusqu’à Bellano. On monte (somptueux point de vue sur le lac) vers Lecco par la montagne pour éviter les bords du lac mais hélas, le trafic sera également abondant l’après midi (camions). A Lecco glace au bord du lac puis 30 km de grande route vers Bergame. On perd Patrick et Patrice qui s’arrêtent lorsque les passages à niveau sont fermés ( ?) puis Etienne et Eric qui plongent dans un tunnel autoroutier. Les arrivées à l’hôtel seront, disons, espacées. Heureusement la visite nocturne de la vieille ville (et le diner sur la grand place) ramènent bonne humeur et sérénité.
125km, 1100m de D+
7ème jour vendredi 25 juin 2015 Bergame Salo.
On sort de Bergame sous le soleil, direction Sernico par une route secondaire. Alerté par un ami-cycliste bienveillant, Patrice, qui comme chacun sait use beaucoup et est économe, arbore un nouveau cuissard qui lui évitera les geôles italiennes pour attentat à la pudeur. Puis on rejoint le lac d’Iséo que l’on longe par une belle route. Pause à Clusane au bord de l’eau. Etienne ne résiste pas au charme du lieu et plonge dans le lac avec son cuissard. Il séchera en route. A Iséo que l’on traverse à pied (jour de marché : Catherine résistera de justesse à l’achat d’une petite robe toute simple pour un prix ridicule) on prend la direction du col dei tre termini qui monte gentiment et offre une superbe vue sur le lac. Passé le col, pique nique dans un endroit très beau puis descente jusqu’à Ponte Zanano et Sarezzo où on attaque un nouveau col vers Montagnone, mais la route devient très passante. Descente enfin vers Salo et le lac de Garde retrouvé. Hôtel simple mais à 60m de la plage : baignade ! Pot et diner en bord de lac. Le rêve.
105km, 1300m de D+.
8ème jour Samedi 26 juin 2015 Salo Vérone.
On suit le lac de Garde par.une petite route supposée plate, mais qui monte et descend assez sec en réalité, sous un soleil qui commence à chauffer vivement ; le coup d’œil sur le lac est toujours aussi époustouflant. Passé Desanzano on rejoint Peschiera di Garda où l’on retrouve le camion et un bouchon( !). Les Italiens aussi partent en WE et dans de beaux endroits. On quitte le lac et suit un passage pénible le long d’une grande route (on a l’impression pendant quelques km de rouler sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute). On l’abandonne heureusement pour une route secondaire qui nous conduira jusqu’au centre de Vérone.
Visite éclair de la ville à vélo, changement de tenue, chargement du camion, photo souvenir, pot d’adieu, bises et congratulations ; voila c’est fini.
74 km, 500m de D+
Au total ?
On s’en est mis plein les yeux ; plein l’estomac aussi. On a ajouté à notre palmarès quelques cols qui méritent d’être cités. Une fois de plus l’organisation s’est révélée au top. Et surtout, on a bien rigolé.
Si on a parfois trouvé la circulation un peu trop chargée, sûr que d’ici un mois on aura oublié ce détail, et ne resteront plus que les bons souvenirs.
Conclusion : on recommencera.
Et bien sur allez voir les photos de cette magnifique escapade à la rubrique "Photos"